
Le Laboratoire Fabrique de Pensée Critique (LFPC) de l'INSA Rennes
Publié le 26/02/2025
De gauche à droite : Maël GOUMRI, Clément MABI, Sébastien SHULZ
Penser la technique autrement, pour une société plus juste et soutenable
Le Laboratoire Fabrique de Pensée Critique (LFPC) est un collectif de recherche explorant les liens entre technologies, société et soutenabilité. Dans un monde en profonde transformation, où les défis écologiques et sociaux imposent de repenser les manières de produire, d’innover et de gouverner, le LFPC a pour mission d’interroger les choix techniques et leurs impacts. Face aux crises actuelles, la technique devient un levier essentiel : mais quelles innovations pour quels futurs ?
À travers une approche interdisciplinaire et collaborative, le LFPC imagine des futurs plus justes, durables et adaptés aux réalités des territoires et des citoyens.
Un laboratoire engagé pour une recherche-action
Le LFPC refuse une vision de la technologie réduite à une simple accumulation de solutions techniques. Une approche, appelée « design des milieux », y est défendue, considérant les techniques comme des éléments profondément liés aux environnements dans lesquels elles s’insèrent. Il ne s’agit pas seulement d’inventer de nouveaux outils, mais de concevoir des écosystèmes où humains, machines et nature coexistent de manière soutenable.
Axes de travail
Les activités du LFPC se déploient à travers plusieurs axes complémentaires, alliant recherche, expérimentation et action sur le terrain.
Analyser les transformations technologiques
Les technologies, jamais neutres, transforment les sociétés autant qu’elles en sont façonnées. Les enquêtes menées permettent de comprendre les usages, les impacts et les controverses liés aux innovations techniques. Ces recherches identifient les tensions, évaluent les effets des choix technologiques et éclairent les décisions publiques et privées.
Expérimenter des solutions technologiques soutenables
Des innovations techniques sont développées et testées en lien avec des collectivités, des entreprises et des associations, pour proposer des alternatives sobres et adaptées aux réalités des territoires. Loin d’une approche technosolutionniste, ces outils et infrastructures visent à répondre à des enjeux concrets tout en limitant leur empreinte écologique et sociale.
Transformer les pratiques pédagogiques
Les ingénieurs et professionnels de demain doivent intégrer les enjeux écologiques et sociaux dans leur pratique. Le LFPC conçoit de nouvelles approches pédagogiques favorisant une réflexion critique sur la technique et ses impacts. À travers des cours, des ateliers et des dispositifs participatifs, les formations en ingénierie et sciences appliquées sont repensées pour répondre aux défis contemporains.
Explorer de nouveaux modes de gouvernance
Face aux défis actuels, l’invention de modèles de gouvernance plus ouverts, démocratiques et collaboratifs devient essentielle. Des processus participatifs sont expérimentés au sein des institutions académiques, des entreprises et des collectivités afin de repenser la prise de décision, renforcer la transparence et favoriser l’appropriation des enjeux technologiques par les citoyens.
Un lieu de réflexion, d’expérimentation et d’action
Penser la technique, c’est aussi repenser les manières de vivre ensemble. Le LFPC se positionne comme un espace de dialogue et d’expérimentation, où recherche et action s’articulent pour construire un avenir plus soutenable. Le laboratoire ne se limite pas à la production de savoirs académiques : il se veut ouvert, ancré dans la société et au service du débat public. Des collaborations avec des collectivités, des entreprises, des associations et des citoyens permettent de co-construire des solutions concrètes adaptées aux enjeux contemporains.
L’équipe du LFPC
Clément Mabi - Professeur junior (CPJ) en science de l’information et de la communication, responsable du LFPC | ![]() | ![]() |
Spécialiste des interactions entre techniques, transitions écologiques et justice sociale, Clément Mabi s’intéresse particulièrement aux processus de co-construction entre chercheurs, citoyens et acteurs publics. Il vise à favoriser une appropriation collective des choix technologiques. Sous sa direction, le LFPC devient un espace d’innovation et d’expérimentation mêlant recherche critique et actions concrètes pour accompagner les transitions sociotechniques. | Les travaux de Sébastien Shulz portent sur les enjeux démocratiques, industriels et écologiques des technologies numériques. Ses recherches explorent les communs numériques, analysant leur gouvernance, leur soutenabilité et leur intégration dans les dynamiques économiques et politiques contemporaines. Il s’intéresse aux tensions entre modèles industriels privatisés et alternatives collectives, ainsi qu’aux logiques de régulation et aux formes d’appropriation citoyenne des infrastructures numériques. | Spécialiste des transitions énergétiques et des controverses sociotechniques associées, Maël Goumri étudie l’hydrogène, le nucléaire, l’éolien en mer et les risques industriels majeurs. Ses recherches analysent les tensions entre décisions politiques, innovations technologiques et acceptabilité sociale des infrastructures énergétiques, avec un accent mis sur les dispositifs participatifs et les débats publics liés à la transition énergétique. |
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